BBVA révise sa stratégie d’investissement dans les fintechs
En Europe, BBVA est assurément l’un des établissements qui a eu l’attitude la plus agressive vis à vis de ses investissements dans la Fintech ou dans la banque digitale. Cette tendance va sans doute s’accentuer avec le lancement d’une filiale spécifiquement destinée à ces investissements, Propel Venture Partners.
BBVA avait déjà constitué en 2013 un fond spécifique de 100 millions de dollars pour financer ses investissements dans la fintech et dans le digital. Ce mouvement, inhabituel à l’époque, lui avait notamment permis de prendre une part dans Prosper (prêts P2P), Personal Capital (robo-advisor) et Taulia (gestion de trésorerie).
Propel Venture Partners va reprendre à son compte ce fonds et bénéficier de 150 millions de dollars supplémentaires pour accélérer et piloter les futurs investissements de BBVA. Ce mouvement tient compte d’une part de la concurrence accrue d’autres banques sur ce secteur, et d’autre part de la volonté de lever la contrainte du fond initial, dont les règles internes limitaient les investissements à un maximum de 5% du capital de chaque cible. Ainsi, l’acquisition des 29,5% de la néobanque anglaise Atom avait dû être fait en direct par BBVA. Il est possible également que la consitution d’un VC interne facilite les relations avec les fintechs visées, sans doute potentiellement réticentes à accueillir à leur capital une banque telle que BBVA ?
Propel Venture Partners, dont le siège sera à San Fransisco avec un bureau de représentation à Londres, investira prioritairement dans les métiers du paiement, du crédit, de l’assurance, de la gestion de fortune, de la sécurité et de la compliance.
