Stripe sort de beta en France

8 juin 2016 | Décryptages

Après un peu plus d’un an et demi de présence en France, Stripe sort de sa phase beta.

Des milliers d’entreprises françaises ont pourtant déjà expérimenté la plateforme.

Des sociétés comme Withings ou Dailymotion, des plateformes SaaS comme Algolia ou Dashlane, des spécialistes de l’économie collaborative comme Drivy et et Heetch, ou encore Ulule et Kisskissbankbank dans le crowdfunding sont déjà clients de Stripe en France.

Paris, futur hub Europe du Sud

Stripe opère déjà à Londres, Dublin et dans les pays scandinaves où elle affronte la concurrence de la startup néerlandaise Adyen. Mais la startup californienne a choisi Paris pour être son « hub » en Europe du sud. Une petite équipe locale a été constituée et intervient principalement à partir du bureau parisien. Des bureaux ou des relais dans les autres pays d’Europe doivent bientôt suivre, à commencer par l’Allemagne.

Stripe a lancé un site web en français,  et s’est adapté aux attentes des clients français. Par exemple, l’un des challenges de ces clients réside dans la vente de produits à l’international. Stripe a donc mis l’accent sur les fonctionnalités qui permettent de faire du multidevise (la plateforme acceptant des paiements dans 130 devises différentes), et avec des modes adaptées à chacun d’eux (Alipay est ainsi proposé pour la Chine, etc.).

Le service Atlas (voir Stripe mise sur les startups des pays émergents), qui aide à monter une entité et à ouvrir un compte en banque aux Etats-Unis pour aller attaquer le marché américain a également été mis en test.

Plus qu’une plateforme de paiement

Stripe est une plateforme de paiement conçue pour le web et le mobile. Stripe Checkout permet ainsi d’éviter la création ex nihilo de formulaires de paiements. Les paiements mobiles comme Apple Pay ou Android Pay sont disponibles et activables en quelques lignes de code. Les paiements récurrents sont gérés, y compris avec des périodes d’essai ou des offres spéciales. Et toutes les fonctionnalités sont également accessible via des API.

Mais Stripe propose également une multitude de services associés : outil de lutte contre la fraude, reporting, intégration avec des outils tiers en termes de ticketing, de comptabilité, de facturation, d’analyse et de reporting, de CRM, de gestion des emails, etc.  

Une tarification simple et prévisible

Stripe prélève une commission de 1,4% plus 0,25 euros sur les paiements par cartes européennes, et 2,9% plus 0,25 euros sur les autres paiements. La tarification peut également être discutée au cas par cas pour les entreprises ayant des volumes plus conséquents.

Pour Stripe, avec seulement 7 % des dépenses des consommateurs faites sur internet ou sur mobile, la possibilité d’aider les entreprises française à développer de cette part est une opportunité unique.

Une société qui tire parti de l’écosystème FrenchTech

Stripe a accueilli à l’occasion de son dernier tour de table en  juillet 2015 plusieurs investisseurs français dont Alven Capital ou l’accélérateur français TheFamily. Sa proximité avec ces sociétés ainsi qu’avec Partech, NUMA ou encore Bpifrance lui ont permis de convaincre près des deux tiers des startups françaises créées ces 18 derniers mois.